Nous Flottons !

« Il faut accepter que nous ne sommes pas faits pour l’océan, l’océan est très différent de nous ! »
Roberto Casati est directeur de recherche en philosophie au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à Paris et directeur d’études en sciences sociales.
Dans son ouvrage « Philosophie de l’Océan » (2022, Editions PUF), il croise son regard de philosophe et son vécu de skipper.

« Nous devons porter un regard neuf sur l’Océan, le nôtre est trop superficiel » explique Roberto. Il propose d’appréhender l’océan comme une exoplanète, très différente de la partie terrestre où nous vivons. « Il faut accepter l’altérité ! La capacité de pardon de l’océan s’est réduite. C’est le moment peut-être de démontrer notre reconnaissance envers l’océan en le considérant de façon plus adéquate vu son importance pour nos vies »
Roberto Casati nous invite à repenser l’océan grâce à la philosophie.
Il propose des pistes de réflexion et d’actions concrètes pour revoir notre rapport à l'océan.

Musiques :
1- Générique : Composition originale de Julien Ribot
2- Big Thief - Time Escaping
3- Men I trust - Billie Toppy

« L’état de flow , pour moi c’est quand il n’y a rien autour… c’est juste le moment présent, il n’y a pas de pensées vagabondes »
Athlète confirmé de parkour (franchissement d’obstacles en milieu urbain ou naturel), Brice a développé sa propre technique de saut extrême : « Je fais du Cliff Diving mais avec la vision du parkour » résume-t-il. « En découvrant la grue à Saint Jean de Luz , je me suis demandé : est-ce que c’est possible de sauter de cet endroit ? C’est futile vu comme cela, mais cela m’a permis de trouver un sens à ma discipline que je pratiquais depuis des années »
Du haut d’une grue à Saint de Luz, du toit d’un immeuble à Bayonne, de ponts ou de falaises, Brice enchaîne sauts et figures acrobatiques avec précision et fluidité. Mettant en jeu des années d’entraînement, Brice a développé son propre sport extrême, mêlant performance technique et courage pour les uns ou folie pour les autres.
« C’est beaucoup d’efforts et de courage pour un juste un saut, quelques secondes en l’air… » souligne-t-il.
Et c’est avec passion et lucidité que Brice m’a expliqué sa pratique et sa recherche.
Crédit Photo : Brice Poule
Musiques :
1- Générique : Composition originale de Julien Ribot
2- Ezra Collective - Streets is Calling (feat. M.anifest and Moonchild Sanelly)
3- Yaya Bey - we’ll skate soon

« Ce qui m’anime, c’est de contribuer à ma manière pour une société plus juste, plus soutenable. Le documentaire a cette force de pouvoir véhiculer des émotions et des messages »
Lucie Francini est photographe spécialiste des prises de vue aquatique et coréalisatrice avec Sabina Hourcade des films documentaires Rame Pour ta Planète (2019) et Artzain Soil, Bergère sans terre (2024).
Avec son objectif, Lucie interroge notre rapport au monde. « S’engager pour des associations, agir collectivement à l’échelle locale, aller voter, signer les pétitions…C’est là que cela se joue ! » nous rappelle Lucie avec enthousiasme.
Le travail documentaire de Lucie s’inscrit dans le Pays Basque , « c’est là où j’ai grandi, où je me sens ancrée et heureuse de vivre ».
Côté mer ou côté terre, Lucie engage son objectif pour la protection du vivant.
Avec Rame pour ta planète (2019), Lucie et Sabina ont suivi pendant un an le collectif de surfeurs engagés pour la protection de l’océan au moment du G7 à Biarritz en 2019.
Pour le film documentaire Artzain Soil, Bergère sans terre (2024), les réalisatrices ont suivi pendant plusieurs mois les difficultés d’une bergère à la recherche d’une terre pour son troupeau de brebis.
« Tourner un film documentaire est un long processus, avec des hauts et des bas, avec beaucoup de doutes et de questionnements! »

Crédit Photo: Lucie Francini
Musiques :
1- Générique: The Cure - Close to me (extrait)
2- Yaya Bey - Wake up b*tch
3- Wallners - Dreaming of the sea
4- Ada Lea- Something in the wind

Philippe Soubies est athlète de haut niveau de slackline, highline et speedline avec des records mondiaux.
L’année dernière, il a battu le record du monde de la traversée la plus longue sur une ligne posée dans une cavité naturelle, dans la grotte de La Verna près de Sainte-Engrâce avec l’association Slackline Pays Basque.
« Dans une grotte on est isolés des mouvements de l’air ; or en highline, ce mouvement de l’air participe à stabiliser la ligne. Dans une grotte, on n’a plus ça : sans vent pour absorber les perturbations, il faut un équilibre beaucoup plus précis dans les mouvements…et il fait noir et humide. En highline normalement on est dehors, en hauteur, on a des kilomètres et des kilomètres de vue !»
Avec Philippe, le corps, le geste et l’esprit s’articulent dans l’espace, en trois dimensions.
L'ancien tailleur de pierre formé aux Compagnons du Devoir, devenu architecte et photographe, nous rappelle l’existence d’un de nos sens fondamental et méconnu : la proprioception. Notre corps est doué d’une perception sensorielle de l’espace...

Crédit Photo : Philippe Soubies
@rafiki_onthesky
Musiques :
1- Générique: The Cure - Close to me (extrait)
2- Maria Somerville - Stonefly
3- Adja - Happiness and Butterflies
4- Dana Gavanski - Leaving Home Again

David Michel, journaliste sportif spécialisé dans les sports de glisse et les sports extrêmes, nous partage son coup de foudre pour la vague géante de Nazaré au Portugal.
« Quand la vague casse, cela fait un bruit d’orage, de tonnerre. C’est un spectacle visuel mais aussi très sonore. Les sens sont en éveil, on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner, de revoir cela, comme les surfeurs qui sont accros à la vague ! »
Avec le photographe Franck Seguin, David a publié l’ouvrage « Nazaré » aux éditions de La Martinière (octobre 2024) où il raconte comment ce port de pêche est devenu un spot de surf mondialement connu, suite à l’appel lancé par la municipalité de Nazaré au surfeur américain Garrett McNamara.
David nous parle de l’envoûtement que provoque cette vague géante au travers des témoignages de surfeuses et surfeurs qui la surfent. « J’aime ce goût de l’outdoor, de la découverte, de l’aventure. J’aime ces sportifs des sports de glisse ou de l’extrême qui font des choses incroyables dans des endroits extraordinaires. J’essaie de partager et de relayer leurs destins au mieux que je peux ».
David nous parle aussi de son parcours de journaliste : « J’ai longtemps couvert le football. Quand j’ai commencé à couvrir le surf, on ne me prenait pas au sérieux. J’ai toujours cru au surf comme un sport professionnel »

Crédit Photo: David Michel, Surfeur : Kai Lenny
Musiques :
1- Générique: The Cure - Close to me (extrait)
2- SFJ - La Cascade
3- Tunng-Sixes
4- Lisa Knapp & Gerry Diver - Train Song